Money in the Butter: Refrigeration Technicians Cast Doubts on…

Argent «De l’argent dans le beurre»: des frigoristes émettent des doutes par rapport à la formation accélérée en construction

L’annonce du gouvernement soulève des questions chez les frigoristes

Le gouvernement du Québec a récemment annoncé un programme de formation accélérée qui vise à former près de 5000 ouvriers dans la construction d’ici l’été 2024. Cela signifie que les personnes souhaitant devenir frigoristes ou opérateurs de machinerie lourde bénéficieront d’une formation beaucoup plus courte que celle actuellement requise. Alors que certains applaudissent cette initiative comme une mesure pour combler la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, les frigoristes ont émis des doutes quant à la qualité de la formation et les risques potentiels pour les travailleurs et la sécurité.

Une formation professionnelle de 18 mois est actuellement nécessaire pour devenir frigoriste, tandis qu’il faut neuf mois pour devenir opérateur de machinerie lourde. Cependant, le gouvernement prévoit de réduire de moitié, voire plus, la durée de ces formations. Les frigoristes s’interrogent sur la pertinence d’avoir une formation de seulement six mois pour un métier qui requiert des compétences techniques et une connaissance approfondie de la climatisation et de la réparation des unités.

Formation bâclée et manque de compétence

Les frigoristes craignent que cette formation accélérée ne donne pas aux futurs travailleurs les compétences nécessaires pour exercer leur métier de manière sécurisée et efficace. Vincent Beaudry, propriétaire de Climatisation VB, a déclaré: «Je trouve cela rapide. Est-ce que cela va donner une formation bâclée? On ne le sait pas pour le moment.» Beaudry souligne que dans leur métier, ils apprennent plus sur le terrain que dans les écoles, et il met en doute la pertinence de remettre l’argent de la diplomation avant que les étudiants aient obtenu leur carte de «compagnon».

Cette préoccupation est partagée par les opérateurs de machinerie lourde qui estiment que manipuler des machineries requiert beaucoup plus de temps pour acquérir les compétences nécessaires. «Pour manipuler des machineries, ça ne s’apprend pas en six mois, a mentionné le président de la compagnie Bertrand Mathieu ltée, Fernand Mathieu. Tu peux partir avec une base, mais pas devenir un opérateur.» Il souligne également le danger et la précision requise pour travailler dans ce domaine.

Les syndicats préoccupés par la précipitation du projet

Les syndicats du milieu de la construction ont été surpris par l’annonce de la formation accélérée et expriment leurs préoccupations quant à la sécurité et la compétence des futurs travailleurs. Marc Leclerc, directeur adjoint de l’Union des opérateurs de machinerie lourde (Local 791), a déclaré: «Pour nous, couper dans la formation quand il est question de santé et sécurité, ça ne tient pas la route. Il y aura seulement de la main-d’œuvre moins compétente.»

Le manque de consultation et de dialogue avec les syndicats et les intervenants de l’industrie de la construction suscite des inquiétudes quant à la pertinence et à la qualité de cette initiative. Les syndicats déplorent le fait que le gouvernement ait déjà pris la décision sans leur laisser suffisamment de temps pour exprimer leurs préoccupations.

Éditorial: La prudence avant tout

Il est tout à fait compréhensible que le gouvernement du Québec cherche des moyens d’accélérer la formation des travailleurs dans l’industrie de la construction pour combler la pénurie de main-d’œuvre. Cependant, la sécurité et la qualité du travail doivent toujours être prioritaires. La précipitation dans la mise en place de ce programme de formation accélérée soulève des inquiétudes légitimes quant à la compétence des futurs travailleurs et à la sécurité sur les chantiers de construction.

Il est crucial que le gouvernement prenne le temps de consulter les syndicats et les intervenants de l’industrie pour comprendre les besoins réels et les préoccupations concernant cette formation accélérée. Il pourrait être utile de revoir et de réajuster la durée de la formation en fonction des connaissances et compétences requises pour chaque métier.

La sécurité et la qualité du travail doivent primer sur la rapidité de formation. Les futurs frigoristes et opérateurs de machinerie lourde seront confrontés à des tâches complexes qui exigent une expertise et une connaissance approfondie. Le gouvernement doit prendre en compte ces préoccupations et veiller à ce que la formation accélérée n’entraîne pas une main-d’œuvre moins compétente et compromette la sécurité sur les chantiers.

Conseils pour les futurs travailleurs

Si vous envisagez de vous lancer dans une carrière de frigoriste ou d’opérateur de machinerie lourde dans le contexte de la formation accélérée, il est essentiel que vous preniez en compte les préoccupations actuelles et les risques potentiels liés à cette initiative. Voici quelques conseils pour vous aider:

1. Renseignez-vous sur les exigences de formation actuelles pour le métier que vous souhaitez exercer. Comparez-les avec les nouvelles propositions de formation accélérée pour évaluer les différences et les compromis potentiels en termes de compétence et de qualité du travail.
2. Consultez les syndicats et les professionnels de l’industrie pour obtenir leur point de vue et leurs conseils. Ils ont une expérience et une expertise précieuses dans le métier et peuvent vous donner des informations précieuses sur les réalités du terrain.
3. Si vous décidez de suivre la formation accélérée, soyez conscient des défis potentiels et assurez-vous que vous vous engagez dans un programme de formation de qualité dispensé par des établissements de confiance.
4. Prenez l’initiative d’acquérir des compétences supplémentaires en dehors de la formation pour renforcer votre expertise dans le métier choisi. Recherchez des opportunités d’apprentissage supplémentaires sur le terrain et poursuivez votre développement professionnel tout au long de votre carrière.

La formation est essentielle pour toute carrière, mais elle doit être équilibrée avec la sécurité et la qualité du travail. Il est important de donner aux futurs travailleurs les compétences et les connaissances nécessaires pour réussir dans leur métier et assurer des chantiers de construction sûrs et efficaces.