Controverses et préoccupations suscitées par un projet de piste d’atterrissage à l’ouest d’Ottawa

Projet de piste d’atterrissage à l’ouest d’Ottawa : inquiétudes des résidents face à l’absence de consultation

Un projet qui suscite des craintes environnementales et de sécurité

La construction d’une piste d’atterrissage en herbe longue de 400 mètres dans le quartier West Carleton-March inquiète les résidents de la communauté de Dunrobin, à l’ouest d’Ottawa. Le futur aérodrome sera situé à moins d’un kilomètre de la cour de certains résidents, générant des craintes environnementales et de sécurité routière. Les abeilles des fermes biologiques environnantes pourraient être affectées, sans parler du risque d’atterrissages forcés sur la route du sixième rang, une artère locale majeure.

Les voisins dénoncent également l’absence de consultations en amont du projet, alors que la règlementation en vigueur exige la consultation des résidents ayant un intérêt dans un rayon de 4 km d’un projet d’aérodrome. Le propriétaire du terrain, Les Nagy, assure quant à lui avoir suivi toutes les étapes requises. Pilote expérimenté bénéficiant de plus de 20 ans d’expérience de vol, il a affirmé à ses voisins que sa piste d’atterrissage ne sera utilisée que très rarement, uniquement par temps clair.

Un système de réglementation critiqué

Le projet de piste d’atterrissage de M. Nagy met en lumière le système réglementaire en place, critiqué pour être trop axé sur les pilotes et pas assez sur les municipalités et les voisins. La réglementation encadrant l’approbation et l’emplacement des aérodromes est entièrement du ressort du gouvernement fédéral, ce qui empêche les municipalités, comme la Ville d’Ottawa, d’intervenir. Les villes ne peuvent même pas enquêter sur les plaintes relatives au bruit généré par les activités d’un aérodrome.

Le conseiller municipal Clarke Kelly a qualifié cette situation de « très frustrante », ajoutant qu’elle donnait l’impression d’être « un peu au Far West ». De plus, les résidents doivent être consultés uniquement si un projet d’aérodrome est situé à moins de 4 km d’une zone bâtie d’une ville ou d’un village. Si l’aérodrome est situé à plus de 4 km, seuls les propriétaires bordant la zone ciblée pour le projet doivent être approchés.

L’importance de la consultation préalable

Les promoteurs de projets d’aérodromes doivent parler aux résidents à proximité avant la construction et l’aménagement du site. Cela leur permet d’identifier les parties intéressées et les intervenants, y compris les municipalités concernées. Éduquer les gens au début du projet est également important pour éviter les problèmes juridiques ultérieurs. La COPA (Association canadienne des pilotes et propriétaires d’aéronefs) a produit un guide pour aider les promoteurs à gérer le processus, notamment en informant les voisins sur les projets, tout en évitant de demander leur permission.

Conclusion

Le projet de piste d’atterrissage dans le quartier West Carleton-March souligne l’importance de la consultation préalable des résidents. Les promoteurs doivent non seulement se conformer aux normes en place, mais également être proactifs dans la communication avec les personnes touchées par leur projet. Une consultation ouverte, transparente et honnête permettra de minimiser les impacts sur l’environnement et la sécurité publique.